« L’équipe du pôle humanitaire s’est engagée à toutes les étapes du projet, mobilisant les élèves de première et de deuxième année, ainsi que diverses sources de financement, y compris le personnel de l’école, des associations, des élèves, des fondations et des entreprises. Nous avons organisé des événements tels que le Giving Tuesday, des ventes de cookies et de boissons, des campagnes d’affichage, et avons sollicité des entreprises, des fondations et des concours de financement. De plus, nos élèves ont travaillé en tant qu’ouvriers sur les chantiers pendant leurs quatre semaines au Sénégal, sous la direction de Modou Mbaye, chef de chantier. »

«Comme cité ci-dessus, ce projet nécessitait la collecte de fonds pour construire deux salles de classe à Nguekhokh, au Sénégal. Des événements à l’école, tels que le Giving Tuesday, la vente de cookies et de boissons, ont contribué à cette collecte de fonds tout en sensibilisant l’ensemble de la communauté scolaire aux enjeux humanitaires du projet. »

«Après la collecte de fonds, les étudiants sont partis au Sénégal avec Élisabeth Beyls de l’administration de l’école pour aider à construire les salles de classe. Ils ont été rapidement impliqués par le chef de chantier, brisant les barrières culturelles et linguistiques. Au début, ils ont travaillé sur le rehaussement des quatre murs en raison de l’inondabilité de l’endroit. Cela a impliqué la création de piliers en béton avec une armature en métal, principalement réalisée par les étudiants en pliant et assemblant les tiges d’acier, ainsi que la fabrication des parpaings nécessaires pour démonter les murs existants. Les élèves ont également participé à l’application de l’enduit sur les parpaings.

En raison de l’emplacement inondable, les étudiants ont dû remplir des brouettes de sable pour le remblai des salles de classe et ont également participé à la création des fondations d’une terrasse, qu’ils ont remplie de terre eux-mêmes. Ensuite, ils ont entrepris la phase du crépi intérieur et extérieur en utilisant des truelles, en apprenant auprès de maçons locaux. Ils ont également posé le toit en tôle et la plupart des ouvertures, en utilisant des burins et des marteaux. En travaillant progressivement sur les murs extérieurs et intérieurs, en montant et démontant les échafaudages, les élèves ont contribué à achever le crépi.»

« Après la construction, les élèves ont décoré les salles de classe destinées aux jeunes enfants, combinant esthétique et pédagogie. Sous la direction de Maodo, ils ont créé des dessins, tels que l’alphabet sous forme de ballons de baudruche dans les mains de Mickey. Ils voulaient que les futurs élèves se sentent bien dans les salles qu’ils avaient construites. Lors de l’inauguration, les étudiants étaient fiers de présenter leurs actions, réalisant pleinement l’impact du projet qu’ils avaient entrepris plusieurs mois auparavant.»

Nguekokh est une ville située à 10 kilomètres de la côte ouest du Sénégal dans la région de Thiès. Elle accueille une population en forte croissance, ce qui entraîne de nouveaux besoins en termes d’éducation. En effet, la moitié de la population sénégalaise a moins de dix-huit ans et seulement 60% des enfants atteignent la dernière année de primaire alors que l’école est officiellement obligatoire de 6 à 16 ans. Ce grand taux d’abandon est principalement dû aux difficultés rencontrées par les enfants issus de milieux défavorisés.

Pour répondre à ce double besoin d’infrastructures et de soutien, l’association Des Racines et des Hommes aide à gérer quinze établissements scolaires, assure l’accès à une cantine scolaire et met en place des parrainages d’enfants afin qu’ils puissent recevoir des fournitures scolaires. En plus de ces mesures, la construction de nouvelles classes et l’entretien de celles existantes est un enjeu majeur pour pouvoir accueillir plus d’enfants dans de meilleures conditions.

Notre projet consiste en la construction de deux salles de classe et la rénovation de cinq classes d’écoles primaires de Nguekokh. Neuf élèves de l’Ecole des Ponts réaliseront ces chantiers dans le cadre de leur stage ouvrier. Ils se rendront sur place durant quatre semaines en juin et juillet 2023 afin de servir de main-d’œuvre sur les chantiers. Ils ont le soutien de l’École et de l’association et ils seront encadrés par des artisans sénégalais. Il ne reste donc plus que les fonds à récolter. La qualité du projet seront assurées par l’association sur place ainsi que par la pérennisation de ce dispositif de stage ouvrier humanitaire à l’avenir.