Antoine Brichot, Baptiste Lafoux, Yanis Maacha, élèves-ingénieur

Leur start-up : Wind My Roof, créée en 2018
Leur pitch : À bientôt sur votre toit !

« Les prêts d’honneur ont beaucoup de valeur car ils interviennent au moment où la startup manque de financements. Ils constituent alors une belle alternative à la love money, qui consiste à faire investir la famille et les amis, mais aussi aux concours qui sont très chronophages et aléatoires. Enfin, le prêt d’honneur permet d’aborder la phase de levée de fonds sans avoir le sous le couteau sous la gorge et sans avoir à accepter tout et n’importe quoi. Je trouve cela formidable que ce dispositif soit proposé par la Fondation. »

L'interview

1. Quel est votre parcours aux Ponts ?

Baptiste et Yanis sont issus de prépa PSI et PT, respectivement, alors qu’Antoine est entré aux Ponts par le concours AST réservé aux universitaires après une Licence de Mécanique.
Nous sommes tous les trois passés par le département Génie Mécanique et Matériaux (GMM) en 2A, au cours de l’année 2016/2017.

2. Qu’est-ce qui vous a poussé à postuler à l’École des Ponts ParisTech ?

Le haut niveau scientifique couplé à un enseignement généraliste permettant d’ouvrir toutes les portes du monde professionnel pour nos carrières à venir. Mais aussi son prestige et sa renommée…

3. Décrivez-nous en quelques lignes votre Projet/Start up/entreprise.

Notre équipe conçoit une éolienne de toiture modulaire capable de récupérer le vent de façade des bâtiments à toits plats, en zones urbaine et péri-urbaine. L’idée est de produire un module aussi efficace que compact, léger et silencieux afin de s’intégrer au mieux dans la ville dans demain.

4. Comment est née votre idée?

L’idée est née dans l’un des cours proposés par le département GMM : le cours de conception de structures volantes, proposé par Gilles Bouchet, qui fait désormais partie de l’aventure entrepreneuriale que nous entamons. Il nous a challengés sur la possibilité de récupérer le vent en zone urbaine et nous avons proposé une solution simple et fonctionnelle qui l’a séduit.

Nous étions, au début, 4 étudiants sur le projet, avec Claire Baillet en plus, mais nous poursuivons la partie entrepreneuriale à 3 seulement.

5. Où en êtes-vous actuellement ? Quels sont les prochaines étapes ?

Actuellement, nous sommes tous les trois dans notre année de césure et entamons une phase de 6 mois de R&D intensive pour finaliser le produit.

Suite à notre victoire au Challenge Etudiant du Prix de l’innovation VINCI (article disponible en cliquant ici) nous allons prochainement nous faire incuber chez Leonard, le nouvel incubateur de VINCI, pour une durée de 1 an.

D’ici la fin de l’année 2018, nous espérons ainsi produire les premiers modules et équiper un ou plusieurs bâtiments de ces prototypes.

6. Être entrepreneur, une vocation pour vous ?

Alors… pas du tout !

Baptiste était plutôt tourné vers la recherche, Yanis et Antoine vers la technique et l’expertise.
Mais depuis 1 an, l’idée mûrit, et l’envie avec. Nous nous sommes rendus compte que c’était la suite logique de ce projet de grande ampleur et nous en sommes ravis aujourd’hui.

Ne jamais dire jamais !

7. Vous avez bénéficié du statut d’élève entrepreneur, qu’est-ce que cela a changé pour vous ?

C’est tout nouveau pour nous, mais cela va changer plusieurs choses.

En premier, on pourrait dire que cela va « légitimer » notre démarche en donnant le nom clair d’entrepreneuriat à notre projet.

Ensuite, le pôle Pepite 3EF (https://www.enpc.fr/ecosysteme?tab=pepite-3ef)  nous met à disposition un espace de coworking, des formations et du conseil auprès d’entrepreneurs chevronnés qui sauront nous aiguiller et nous conseiller pour qu’on puisse se développer rapidement.

Enfin cela va nous permettre de poursuivre notre 3A dès septembre avec la possibilité d’adapter nos cours pour pouvoir développer le projet en parallèle.

9. Connaissez-vous le Prix d’encouragement à l’entrepreneuriat de la Fondation des Ponts ?

Oui nous sommes au courant que la Fondation soutient l’entrepreneuriat auprès des élèves de l’école. Nous trouvons cela très encourageant de voir que d’anciens élèves souhaitent voir les nouveaux réussir et s’épanouir.

Nous avons déposé une candidature pour ce prix car toute aide est la bienvenue pour démarrer ce projet.

10. Connaissez-vous le programme d’hébergement à station F ?

Nous sommes en contact avec Louis-Marie Pons qui nous a présenté le programme un peu plus en détail. C’est une très belle opportunité pour toute start-up naissante. Station F permet de se faire une belle « façade » business de par sa visibilité et sa notoriété auprès des investisseurs. Après discussion avec M. Pons, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il valait mieux attendre d’avoir un projet mûr pour une entrée sur le marché pour être incubé à Station F. Nous attendrons donc encore un peu avant de poser une candidature.

11. Une anecdote, un souvenir marquant ?

Il y en a tellement que ça serait dur d’être exhaustif…
On pourrait en citer 2 qui sortent du lot :

  • La finale du Prix de l’innovation VINCI et son ambiance remise des Césars. Nous avons été très heureux et soulagés de remporter le Challenge étudiant ! Jusqu’au dernier moment on était sûrs de rien et il aura fallu attendre près de 3 heures avant d’avoir le résultat.
  • Le mois de Juillet 2017 où nous avons passé un mois à construire un premier prototype à l’échelle 1 :1 dans la halle GMM au sous-sol de l’aile Vicat. Ça a été un mois de travaux pratiques, de bricolage, de bons moments et de rigolades.

12. Un conseil à donner aux futurs étudiants qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Allez-y ! Il y aura toujours de gens pour vous aider, vous conseiller, vous soutenir, l’écosystème de l’école des Ponts est propice à ce genre de projets !

13. Que pensez-vous d’un prêt d’honneur à destination des entrepreneurs des Ponts ?

Les prêts d’honneur ont beaucoup de valeur car ils interviennent au moment où la startup manque de financements. Ils constituent alors une belle alternative à la love money, qui consiste à faire investir la famille et les amis, mais aussi aux concours qui sont très chronophages et aléatoires. Enfin, le prêt d’honneur permet d’aborder la phase de levée de fonds sans avoir le sous le couteau sous la gorge et sans avoir à accepter tout et n’importe quoi. Je trouve cela formidable que ce dispositif soit proposé par la Fondation.